Un troisième trimestre reposant

Durant ce troisième trimestre, j'ai été arrêtée suite à un saignement et un placenta un peu trop bas. J'appréhendais vraiment de m'arrêter, et ai culpabilisé les premiers jours, avant de me rendre compte que cela était absolument nécessaire tant pour mon fils que pour moi. J'avais absolument besoin de repos. Cet arrêt a permis de faire remonter le placenta (et d'écarter le risque de placenta praevia), de me reposer, de préparer l'arrivée de bébé et de me préparer aussi à son arrivée. Beaucoup de copains me demandaient si je ne m'ennuyais pas, et la réponse est NON. Je me suis occupée tout du long, et en ai tellement profité.

Point santé

Le placenta remonté, et sans nouveau saignement, l'obstétricienne de la maternité m'a annoncée à la fin du 8ème mois que le risque sur ma grossesse était levé. Quel soulagement ! Etant d'un naturel anxieux, je suis restée encore stressée jusqu'à la fin de la grossesse (et je le suis encore plus depuis que je suis maman !).

Côté sciatiques, elles se sont aggravées. J'ai suivi quelques séances chez un kiné qui ne m'ont pas servi à grand chose. Par contre, j'ai fait quelques séances de préparation à l'accouchement en piscine, et deux séances d'acuponcture qui m'ont soulagée momentanément, mais les douleurs sont rapidement revenues. Jusqu'à la fin de la grossesse j'ai été très embêtée par ces sciatiques qui m'ont empêché de me déplacer comme je le souhaitais, et qui ont fini par gêner mes nuits aussi. Je suis donc beaucoup restée à la maison, et ai limité mes déplacements.

Je me suis rendue compte que j'avais un peu trop tiré sur la corde les mois précédents, et ai profité de mon arrêt pour bien me reposer. A moi les siestes quotidiennes, quasiment jusqu'à la fin du 8ème mois. Mes nuits étaient plutôt bonnes, même si mes sciatiques me gênaient. Par contre, durant le 9ème mois, j'ai eu de plus en plus de mal à trouver des positions confortables, et avec l'appréhension grandissante de l'accouchement et de la maternité, mes nuits ne furent pas de tout repos. Un petit conseil pour les futures mamans, reposez vous jusqu'au bout du 9ème mois autant que possible. J'aurais tellement aimé dormir davantage pour arriver en forme le jour de mon accouchement, et faire le plein d'énergie avant les nuits blanches qui suivent l'arrivée d'un bébé.

J'ai également eu pendant ce 9ème mois des contractions non douloureuses, régulières et qui duraient plusieurs heures. J'ai fait quelques allers-retours à la maternité pensant qu'il s'agissait du début de travail lais il ne s'agissait que de fausses alertes à ce moment...

S'occuper pendant l'arrêt maladie et le congé maternité

Malgré mes déplacements limités, mon arrêt maladie et mon congé maternité ont défilé à une folle allure, et j'étais très occupée.

  • Préparer l'arrivée de bébé

Pas mal de choses étaient déjà prêtes depuis le 2ème trimestre, mais, avec le problème que j'ai rencontré, j'ai accéléré la préparation de l'arrivée de bébé car, s'il devait arriver plus tôt, je voulais que tout soit prêt.

A moi :

  • les lessives à gogo pour nettoyer vêtements et peluches que l'on avait. J'ai rangé et classé par tailles toutes ses affaires dans notre commode à langer. Tout cela rendait très concret son arrivée.
  • la finalisation de la chambre. Le mobilier ayant déjà été installé, il ne manquait plus que quelques éléments : une petite bibliothèque pour ses livres et jouets, des stickers et tableaux pour habiller les murs.
  • la préparation de la commode à langer avec le nécessaire de change : couches, liniment, lingettes lavables, sérum physiologique, compresses etc. Je voulais que tout soit prêt.
  • la préparation de la valise de maternité.
  • la préparation de la liste de naissance.
  • des lectures pour se préparer à l'arrivée de bébé.
  • les matinées sur la 5 pour regarder la Maison des Maternelles. Durant les 6 premiers mois, je regardais les replay en rentrant du travail. Les 3 derniers mois, c'était mon petit rituel du matin, avec ma petite Ricoré !

J'écrirai quelques articles sur ces sujets qui me semblent intéressants en tant que jeune parent.

Je me suis également initiée pendant cette période à la couture. Cela faisait très longtemps que je souhaitais apprendre à coudre, mon amoureux m'avait d'ailleurs offert une belle machine lors de mon dernier anniversaire. C'est grâce à mon amie et voisine que je m'y suis mise. Elle a eu une petite fille quelques mois avant l'arrivée de mon fils, et j'ai pu la voir préparer de jolies choses pour sa petite. Ayant du temps, je me suis lancée, et ai fait pour mon fils des lingettes lavables pour le change et les soins du visage, des serviettes de protection pour le matelas à langer, des petits bavoirs bandana, des panières en tissu pour l'organisation de la table à langer, un petit panier à linge sale pour la chambre, des langes, et surtout un beau tapis d'éveil aux matières diverses et variées. Cela m'a beaucoup occupée, et m'a permis de me rapprocher de mon bébé et de sa venue. J'avais envie de faire des choses de mes petites mains pour lui. Je lui ai également tricoté une petite couverture toute douce avec la laine Teddy de Bergère de France (un bonheur au toucher, mais pas évidente à tricoter !).

  • Des moments en amoureux

Comme il travaille à la maison, mon chéri et moi avons pu passer beaucoup de temps ensemble. Il n'avait pas trop de contrats à ce moment, donc on a bien pu en profiter ensemble.

Nous nous sommes organisés quelques rendez-vous en amoureux, au restaurant ou au cinéma, des soirées pizzas-Netflix aussi, tout simplement, nous avons aussi beaucoup joué à la Nintendo Switch.

Ces moments nous ont permis de nous retrouver en tant que couple, et de profiter des derniers moments à deux avant l'arrivée de notre fils.

  • La famille et les amis

Durant cette période, comme nous ne pouvions plus trop nous déplacer, ce sont les amis et la famille qui sont venus nous voir à la maison. Cela nous a fait un bien fou, et nous a permis de ne pas nous sentir isolés durant ces trois mois.

Nos parents sont venus aussi quelques jours pendant la période de Noël. C'était super de réunir nos deux familles à Rennes et de les recevoir chez nous pour la toute première fois. Et le timing était parfait puisque notre fils est né le 29 décembre. Nos familles étaient encore là, et ont pu rencontrer notre petit Hugo à sa naissance.

  • Des moments pour soi

Mon amoureux m'a fait un très beau cadeau et m'a offert un massage spécial femme enceinte dans un institut Nuxe. Quel beau moment de relaxation !

J'ai aussi beaucoup lu, regardé des films et séries, je suis également allée au théâtre quelques fois. J'ai essayé d'en profiter et de me faire plaisir autant que possible. Je me suis également inscrite à des Mooc en ligne.

Ces trois mois ont passé donc très très vite, et ont été, malgré mon incapacité à marcher correctement, parmi les plus beaux de ma grossesse car ils m'ont permis de prendre le temps, tout simplement, et surtout je me rapprochais chaque jour de l'arrivée de mon fils.


Un deuxième trimestre animé

Mon deuxième trimestre a passé à une allure folle. Comme beaucoup disaient que le deuxième trimestre était celui où les futures mamans sont les plus en forme, j'ai chargé, certainement trop, la mule.

Des voyages

Mon deuxième trimestre a eu lieu entre le mois de juillet et de septembre, dont cinq semaines de congés d'été. Comme je pensais qu'il serait plus compliqué de voyager avec bébé dans un premier temps, j'ai organisé quelques voyages durant ces trois mois afin d'en profiter au maximum avec mon compagnon : dix jours dans les Açores, deux semaines en Corse avec nos familles, un long week-end à Berlin. C'était vraiment génial, mais trop. En plus, avec la canicule, les deux semaines en Corse, et surtout le city-trip à Berlin fin août étaient un peu compliqués 🥵. Moi qui aime d'habitude la chaleur, je l'ai vraiment mal supportée enceinte.

Reprise et arrêt du travail

Fin août, j'ai repris le travail, et me suis mise toute seule la pression afin de réussir à boucler certains dossiers avant mon départ... Sauf que j'ai été arrêtée prématurément à cause d'un saignement lié à un placenta trop bas, et qui a nécessité du repos pour que le placenta remonte. Bref, il ne faut pas avoir des objectifs trop grands, car on ne sait pas comment la grossesse va se dérouler, et quand on va être arrêtée. Pour aider ma remplaçante, j'ai repris une petite semaine le travail à domicile entre mon hospitalisation et mon rendez-vous de suivi mensuel qui, je le savais, allait déboucher sur un arrêt de travail, afin de faire une passation, et je me suis tenue à sa disposition par téléphone pour les questions et conseils qu'elle me demandait. Cela m'a permis de partir rassurée, et tout s'est mieux passé pour elle.

Les préparatifs de l'arrivée de bébé

J'ai commencé à équiper la chambre de notre fils dès le mois d'août, pour l'achat des meubles neufs : une commode à langer et un lit. J'ai ensuite pris une petite bibliothèque neuve en octobre, sachant qu'il faut au moins un mois avant l'arrivée de bébé, afin de bien aérer le mobilier, et les débarrasser des éventuelles poussières toxiques (notamment liées à la peinture et aux vernis). 

Autres équipements qu'on a acquis à ce moment (après pas mal d'études) : la poussette (nous avons opté pour la Bugaboo Bee 5 qui est super), et le siège auto (Cybex Aton 5).

Ces moments sont très joyeux et émouvants, et nous rapprochaient de l'arrivée de bébé.

Corps et santé

Durant ce deuxième trimestre, on m'a détectée une belle anémie (sachant que j'en ai régulièrement depuis plusieurs années), qui m'a bien fatiguée. Donc pour moi, ce n'était malheureusement pas un deuxième trimestre où j'ai "pété la forme" comme de nombreuses futures mamans. J'ai été complémentée en fer jusqu'à la fin de la grossesse afin de palier au manque de fer.

Les sciatiques se sont poursuivies, donc durant les vacances, pas de randonnées pour moi. J'ai quand même pu marcher, mais à un rythme très modéré, et pas plus d'une heure ou deux de temps en temps, sous peine de nouvelle crise douloureuse.

Ensuite, comme évoqué plus tôt, à la toute fin de mon sixième mois, j'ai dû être hospitalisée. J'ai en fait eu de fortes douleurs abdominales le lendemain d'une journée de travail très chargée. J'ai appelé mon cabinet de gynécologie qui m'a dit de surveiller les éventuels saignements. Et le soir, juste avant de me coucher, en allant aux toilettes, j'ai vu de belles gouttes de sang rouge vif. Nous sommes donc partis aux urgences de la maternité, et après une échographie de contrôle, l'équipe médicale a vu que mon placenta était un peu trop bas, ce qui a dû provoquer un travail sur le col. J'ai été hospitalisée 48h pour suivi, et pour voir si de nouveaux saignements réapparaissaient. A l'issue de ces 48h, on m'a donné un arrêt jusqu'à la fin de la semaine, et on m'a préconisé beaucoup de repos, et de ne pas m'éloigner de la maternité jusqu'à l'accouchement car de nouveaux saignements pouvaient ressurgir à tout moment. Je suis également passée dans la catégorie des grossesse "à risques". Cette période a été assez compliquée, car j'ai eu très peur de perdre mon bébé, ou qu'il arrive beaucoup trop tôt, et j'ai beaucoup culpabilisé d'en avoir trop fait. J'ai repris le travail une semaine pour faire ma passation, et ai été ensuite été arrêtée par ma gynéco jusqu'à mon congé maternité.

Ses premiers coups 🥰

Durant ce deuxième trimestre, vers la mi-août, j'ai ressenti les premiers mouvements de bébé. Ils étaient très légers au début puis se sont intensifiés au fil des semaines. C'est un moment très étrange et assez perturbant car on prend conscience que notre corps est habité par une autre petite personne, et en même temps tellement magique, et rassurant de sentir enfin son bébé ! C'est à ce moment que je me suis sentie vraiment enceinte !

Après mon hospitalisation, j'ai stimulé le bébé en mangeant des choses sucrées pour sentir plus souvent ses mouvements, afin d'être sure qu'il bougeait bien. Résultat : je suis devenue accro aux gâteaux, moi qui était avant un bec salé ! Heureusement, je n'ai pas fait de diabète gestationnel.

Voilà donc pour le petit condensé de ce deuxième trimestre bien animé, et riche en émotions !


Les pics de croissance de bébé

Cet article paraît un peu sorti de nulle part car je n'ai pas fini de parler de ma grossesse. Mais comme je suis en plein dedans, je préfère le publier maintenant, tant que c'est frais !

Bien connu des mamans allaitantes, ces moments sont très intenses et épuisants, tant pour la maman que pour bébé.

Ils apparaissent généralement aux alentours des troisième et sixième semaines de bébé, puis aux trois, six et douze mois de bébé. Durant cette période, bébé va réclamer constamment le sein, nuit et jour 😴. Cette période dure généralement entre 24h et 72h. De mon côté, pour les pics des 3ème et 6ème semaines, deux trois jours avant le vrai pic, mon fils était un peu plus ronchon, et réclamait un peu plus les bras et à manger, avant que ce soit non stop.

Je vis actuellement le pic des six semaines. Celui des trois semaines était très intense, mais celui des six semaines me paraît encore plus prenant. Ca doit surement être lié à la fatigue accumulée ! Des tétées toutes les heures, des câlins en permanence avec bébé... de très beaux moments mais, soyons honnêtes, épuisants. Le plus compliqué est de dormir. De mon côté, dès que je repose mon fils dans son lit, il se réveille et pleure à nouveau. Il veut être au sein tout le temps, et tète toutes les heures. Du coup, pas de dodo possible pour moi pour le garder en sécurité contre moi.

Heureusement, cela ne dure pas éternellement. Les mamans allaitantes arrêtent généralement d'allaiter leur bébé à ce moment, car elles pensent que leur lait n'est pas suffisant. Mais il s'agit en fait d'une période où bébé va stimuler la lactation, car ses besoins en lait augmentent. Après ces quelques jours très intenses, la lactation suit les nouveaux besoins de bébé, et chacun peut retrouver son rythme habituel.

Voici ci-dessous quelques astuces qui peuvent aider pour mieux vivre ces quelques jours :

  • se reposer autant que possible, même si cela est parfois compliqué puisque bébé réclame les bras en permanence. De mon côté, je reste beaucoup au lit. Le fait de rester allongée permet au moins au corps de récupérer un peu. C'est aussi l'occasion de se brancher à Netflix et de regarder des petites séries !
  • se faire aider au maximum par votre conjoint, dans les tâches ménagères, les repas etc.
  • utiliser un porte-bébé pour répondre aux besoins de câlins de bébé. De mon côté, j'ai choisi le porte-bébé Omni 360° d'Ergo baby. Il me permet de faire quelques petites choses à la maison. Chose pratique, bébé peut aussi téter en même temps !
  • bien manger et boire beaucoup d'eau. Durant l'allaitement, les besoins nutritionnels sont généralement renforcés (il est d'ailleurs recommandé de manger l'équivalent de 500 calories supplémentaires par jour), mais en pic de croissance, il en faut davantage encore. Avec des tétées toutes les heures et un manque de sommeil encore plus important, il faut essayer de tenir. De mon côté, je mange encore plus de fer (lentilles, ou un peu de protéines animales), des féculents (en particulier des pâtes aux sauces diverses et variées), de sucre (miam miam le lait concentré sucré 😋), ainsi que de fruits et légumes de saison pour les vitamines.
  • faire du cododo en toute sécurité avec bébé. Autre possibilité pour essayer de dormir la nuit lors du pic de croissance, c'est de dormir avec bébé dans le grand lit (on demande au papa à dormir dans le salon, ce qui va l'arranger pour qu'il puisse se reposer la nuit). Cela signifie qu'on retire couette et oreillers pour que bébé soit en toute sécurité. On laisse bébé dans sa gigoteuse, au milieu du lit pour qu'il ne puisse pas tomber. J'ai fait ça trois nuits, et je dois dire que ça m'a permis de dormir un peu. Ca n'enlève pas toute la fatigue, mais ça aide à mieux tenir le coup.

Et surtout, il faut se répéter que cela ne dure pas ! Courage aux mamans pour ces quelques jours très denses ! Le retour à la normale arrivera bientôt !


Une grossesse bien accompagnée

Durant ma grossesse, j'ai eu la chance d'être parfaitement accompagnée, que ce soit par ma gynécologue ou bien par la maternité. Cela peut sembler parfois assez lourd, puisque de nombreux rendez-vous rythment l'ensemble de la grossesse, mais cela est très rassurant, notamment pour une première grossesse.

Les rendez-vous obligatoires

Une fois par mois, il est nécessaire de consulter son gynécologue ou sa/son sage-femme pour le rendez-vous de suivi mensuel. Durant ce RDV, ce seront la tension, le poids, la taille de l'utérus qui seront examinés. C'est aussi un moment pour parler de l'évolution de la grossesse, des symptômes qui peuvent nous inquiéter etc. De mon côté, j'ai préféré faire suivre ma grossesse par ma gynécologue qui a été parfaite. J'ai aussi pu bénéficier d'échographies tous les mois, ce qui m'a permis de voir plus souvent mon bébé, pour mon plus grand plaisir ☺️.

Sinon, trois échographies sont obligatoires (1er, 2e et 3ème trimestre) et à réaliser dans un cabinet de radiologie ou à la maternité, ou directement dans le cabinet du gynécologue si celui-ci dispose de l'équipement. Durant ces échographies, le/la radiologue (ou le/la gynécologue), va mesurer le bébé et vérifier s'il grandit bien, si ses membres se développent bien. Durant l'échographie du 1er trimestre, la clarté nucale est également observée afin de détecter d'éventuelles anomalies, et notamment la trisomie 21. C'est toujours un moment très émouvant que de voir son bébé se développer. Ce qui est assez fou, c'est que dès le premier trimestre, le bébé semble formé, mais est encore tout petit. Un petit d'homme minuscule en pleine croissance !

Passage ensuite à la maternité à partir de la fin du 8ème mois. De mon côté, j'ai eu deux rendez-vous de suivi (qui sont assurés soit par un.e obstétricien.ne ou sage-femme) : un à la fin du 8ème mois, pour parler de la grossesse, de son suivi etc, un autre deux à trois semaines avant la date programmée d'accouchement. A faire également, un RDV avec l'anesthésiste pour déterminer si la péridurale est bien envisageable. Même si vous souhaitez avoir un accouchement physiologique, il est important et obligatoire d'assister à ce rendez-vous, car en cas de souci médical qui conduit à une césarienne, ou si, pendant le travail, vous changez d'avis et souhaitez finalement une péridurale, cela permettra à l'anesthésiste d'avoir votre dossier tout prêt et d'évaluer quelle anesthésie sera possible pour vous et à quel dosage.

Autre passage obligé : le laboratoire d'analyses. Pour toutes les femmes, une analyse urinaire est à faire chaque mois, afin de dépister la protéinurie, c'est à dire la présence de protéines dans les urines. Associée à la vérification de tension, cette analyse permet notamment de prévenir la pré-éclampsie, qui est un placenta déficient et qui nécessite un suivi médical très important en raison des risques pour le bébé et la maman.

Si vous êtes immunisés contre la toxoplasmose, vous aurez le droit à une prise de sang mensuelle durant toute la grossesse ainsi qu'un mois après votre accouchement. L'objectif : vérifier que vous n'ayez pas contracté la toxoplasmose pendant votre grossesse, qui peut avoir des répercutions graves sur bébé. Si tel était le cas, des analyses complémentaires seraient à faire afin de vérifier que le parasite n'a pas contaminé le bébé, ou le placenta.

En fonction de vos antécédents ou de votre âge, on pourra vous prescrire un test de diabète gestationnel. Ce n'est pas le meilleur moment. Il faut en fait rester une matinée au laboratoire d'analyses afin de réaliser trois prises de sang : la première à jeun, la seconde une heure après avoir ingéré une solution au glucose (pas bonne du tout, ça ressemble à un sirop citronné sans eau), et la troisième deux heures après l'ingestion de cette solution. En fonction des résultats, il faudra adapter son alimentation, et vérifier son taux de sucre quotidiennement.

Les rendez-vous facultatifs mais vivement recommandés

Le dépistage de la trisomie 21

Celui-ci est facultatif, et permet, par prise de sang et comparaison avec l'échographie du 1er trimestre, d'évaluer le risque de trisomie 21 pour le bébé. Si le risque est élevé, une analyse sanguine complémentaire sera réalisée afin d'étudier l'ADN du bébé. En fonction du résultat, une amniocentèse ou prise de sang foetale pourra également être proposée pour effectuer un cardiotype du bébé. Si la trisomie 21 ou une autre anomalie chromosomique est détectée, une interruption volontaire de grossesse aux futurs parents sera proposée.

La préparation à l'accouchement

Une RDV préparatoire et sept séances de préparations à l'accouchement sont prises en charge par la sécurité sociale et sont animées soit par un.e sage-femme à son compte ou de la maternité. Elles ne sont pas obligatoires, mais vivement recommandées. Que ce soit pour une première grossesse ou les suivantes, ces RDV permettent de se préparer à l'accouchement de différentes manières.

De mon côté, j'ai pu suivre une préparation qui se passait pour moitié en cabinet (4 séances : quand venir à la maternité, la gestion de la douleur, l'accouchement, le post natal) et pour moitié en piscine. Cela a été très bénéfique, notamment pour soulager temporairement mes sciatiques et muscler un peu mon dos.

Désormais, on trouve plusieurs types de préparation à l'accouchement : yoga prénatal, sophrologie, haptonomie etc.

Tous ces rendez-vous médicaux permettent un suivi optimal de la grossesse. Il ne s'agit que du suivi d'une grossesse dite à bas risque. En cas de complication, de particularité, un accompagnement complémentaire sera mis en place. Cela peut paraître lourd, c'est vrai, mais pour être honnête, c'est très rassurant de se sentir accompagnée de cette manière, et permet de vivre une grossesse plus sereine.


Les "petits" maux du premier trimestre

Je mets cette expression "petits maux" entre guillemets, car on ne peut vraiment pas dire que ces maux soient petits. Pour certaines, ce sont mêmes de "gros maux" ! On rabâche souvent que la grossesse n'est pas une maladie, et c'est bien vrai, mais cela n'empêche pas que le corps fournit un effort incroyable. Chaque grossesse est également différente et les maux ressentis sont très variables d'une femme à l'autre.

Les symptômes que j'ai ressentis durant le premier mois étaient similaires à un syndrome prémenstruel (j'ai d'ailleurs cru avoir à nouveau mes règles), à savoir une poussée d'acné, une poitrine plus sensible et des petites douleurs aux ovaires.

Ensuite, place à la fatigue qui s'est pointée dès le début du deuxième mois. Entre la fin de la saison, la charge de travail élevée et la fatigue du début de grossesse, cela a été un sacré combo à gérer, et cela s'est vu à l'extérieur malgré le maquillage ! Pour y pallier un peu, mes soirées et week-ends ont été allégés, afin de gérer la fatigue en semaine au travail. Mais cela ne nous a pas empêché de partir en week-ends occasionnellement, de sortir, mais avec un rythme moins soutenu, ce qui est aussi très agréable.

J'ai également eu des sciatiques très/trop rapidement, dès le début du troisième mois, certainement à cause d'une mauvaise posture. Pour y remédier, j'ai été consulter un ostéopathe à la fin du troisième mois. Cela a atténué dans un premier temps la douleur mais celle-ci est rapidement revenue. Ces douleurs m'ont accompagnée tout au long de la grossesse, avec quelques pics de crise. A la fin de la grossesse, j'avais d'ailleurs beaucoup de difficulté à me déplacer (coucou la démarche de cow boy !).

Dernier symptôme, qui là aussi, s'est manifesté tout au long de la grossesse : les douleurs pelviennes. Cela est très courant, mais peut inquiéter en début de grossesse (on pense bien sûr aux grossesses extra-utérines). Le mieux, en cas de doute, est d'en parler à son gynécologue ou sa sage-femme pour se rassurer. Ces douleurs réapparaissent tout au long de la grossesse, à mesure que l'utérus grandit.

Côté kilos, je n'en ai pas beaucoup pris au cours de ce premier trimestre, mais mon ventre a rapidement gonflé. J'ai dû abandonner dès la fin du deuxième mois mes jolis jeans taille haute, mais pouvais encore mettre les tailles basses. Et dès la fin du troisième mois j'étais passée au jeans de grossesse. Par contre, côté seins, à par la sensibilité plus grande, je n'ai quasiment pas pris de poitrine et ce, jusqu'à la fin de la grossesse. Moi qui, avec mon petit 85A, rêvais de prendre un peu de poitrine, eh bien c'était loupé ! L'avantage, je n'ai pas eu à investir dans de la nouvelle lingerie pour la grossesse 😆 !

Par contre, je m'estime très chanceuse car j'ai échappé aux nausées... Mon premier trimestre était donc plutôt agréable, malgré ces "petits maux". Il a passé très vite vu que j'ai appris la grossesse à presque 5 semaines d'aménorrhée, et dans une belle euphorie malgré la fatigue. Mais j'avais hâte d'entrer dans le quatrième trimestre censé marquer le retour de l'énergie et l'atténuation de ces "petits maux". J'avais aussi très hâte de ressentir les premiers coups de bébé, et de voir mon ventre s'arrondir pour me sentir réellement enceinte !


Garder le secret les trois premiers mois

Il est recommandé d'attendre l'échographie des trois mois avant d'annoncer une grossesse. Pas toujours facile lorsque qu'on brûle d'envie de crier cette heureuse nouvelle au monde entier (oui oui !), mais nous avons tenté de garder le secret autant que possible, même si j'ai rapidement été démasquée.

Pourquoi attendre ?

Ce n'est pas très gai, mais les trois premiers mois, une fausse couche peut arriver. Cela concernerait environ 10 à 15% des grossesses.

De même, la première échographie va révéler si le foetus est bien formé, ou détecter d'éventuelles anomalies qui peuvent être très graves. La clarté nucale y est observée (il s'agit de l'épaisseur entre la peau et le rachis au niveau de la nuque). Une clarté nucale anormale peut être notamment révélateur de trisomie 21, ou d'autres anomalies qui peuvent être très graves. En fonction des résultats, une interruption médicale de grossesse sera envisagée.

Annoncer trop précocement une grossesse, c'est annoncer ensuite à autant de personnes au courant, que le bébé n'est plus, ce qui très douloureux.

Quelques exceptions bien sûr

De notre côté, nous avons donc souhaité patienter jusqu'à la première échographie avant d'annoncer la nouvelle officiellement.

Bien entendu, nous n'avons pas attendu les trois mois pour prévenir les futurs grands-parents, aux futurs oncles et tantes, ainsi que quelques amis très proches. La nouvelle étant tant attendue par nos familles, nous n'avons pas voulu les faire patienter davantage ! C'est toujours très émouvant d'annoncer une grossesse et de voir ses proches si émus 🥰.

Garder le secret au travail

Au bureau, il peut être parfois compliqué de cacher sa grossesse. De mon côté, j'avais prévenu deux collègues très proches, qui m'ont notamment aidée lors des pots ou des sorties entre collègues.

J'ai essayé de prétendre faire un "mois sans alcool". Mais lorsqu'on a l'habitude de prendre habituellement une petite mousse avec ses collègues... ça ne fonctionne généralement pas, surtout au printemps 😂 ! Sur le moment, ils ont fait mine de rien mais ont beaucoup ri lorsque je leur ai annoncé officiellement la nouvelle en feignant faussement la surprise.

J'ai eu beaucoup de chance durant mon premier trimestre car je n'ai pas eu de nausées. Mais j'étais TOUT LE TEMPS fatiguée. Entre la fin de saison, la charge de travail très importante, et la grosse fatigue de grossesse, ce n'était pas tous les jours évident. D'ailleurs, beaucoup me trouvaient une petite mine, malgré le maquillage... 

J'ai quand même fini par prévenir un peu avant l'échographie du premier trimestre mon chef, car je devais partir en déplacement à l'étranger à l'automne, et n'aurais plus été en mesure de prendre l'avion à cette période. J'ai préféré le prévenir afin d'organiser ces déplacements en amont. Etant lui-même père de famille, il a accueilli cette nouvelle avec beaucoup de joie, j'étais très rassurée. Je sais que certaines ne rencontrent malheureusement pas la même écoute de la part de leurs supérieurs lors de l'annonce d'une grossesse.

Hormis ces quelques exceptions, nous avons tenu bon !

Et c'est finalement très beau aussi d'annoncer la nouvelle au terme des trois mois, après avoir vu son bébé lors de l'échographie et s'être assuré qu'il va bien (on peut même montrer une petite photo aux proches 😀). Nous pouvions crier haut et fort l'heureuse nouvelle !


L'attente

Mon compagnon et moi avons attendu neuf mois (étrange comme timing) avant que je tombe enceinte. Neuf mois, c'est très long, lorsque l'on attend impatiemment que ce test de grossesse soit positif, mais en même temps, c'est finalement ce qui nous a permis de nous sentir davantage prêts (même si on ne l'est jamais complètement).

A l'arrêt de la pilule, j'ai tellement espéré tomber enceinte tout de suite... Durant ces neuf mois, j'ai fait environ deux tests de grossesse par mois, me suis mis une pression un peu trop forte.

Il fallait le temps de remettre ce corps "à neuf", après près de 15 ans de pilule. Chez certains, cela prend plus de temps que chez d'autres qui tombent enceintes immédiatement. Chez moi, cela a pris neuf mois, avec beaucoup de fausses joies (la faute à des cycles menstruels devenus très irréguliers), de déceptions.

J'ai fini par consulter une gynécologue (une perle qui m'a accompagnée durant toute ma grossesse) pour lui parler de ces difficultés. Sa réponse : pas d'inquiétude pour l'instant. Généralement, il faut en moyenne un an pour tomber enceinte, au-delà, on peut commencer à étudier s'il y a un problème.

C'est finalement avec un peu de patience et en relâchant un peu la pression que je suis enfin tombée enceinte.

Je me souviens de ce jour. J'avais fait ce jour un test un peu mécanique, un peu avant de partir chez nos amis de Laval, pensant que mes règles allaient arriver comme habituellement. J'avais ressenti des symptômes prémenstruels habituels : seins un peu lourds, et une petite poussée d'acné.

Quelle bonheur inattendu (je n'y croyais vraiment plus) de découvrir ce test positif à ce moment !

J'ai foncé annoncer la nouvelle à mon compagnon. Il était dans la salle de bain. J'ai déboulé, les larmes aux yeux, lui montrer le test. Pas de grosse joie de sa part dans un premiers temps, mais le besoin de reprendre ses esprits (je vous rassure, cela n'a pas duré) 😅 !

Même si ce test positif était très grandement attendu de nos deux côtés, c'est quand ce test devient positif qu'on est véritablement lancé dans cette aventure ! C'est à la fois effrayant (sommes-nous réellement prêts ?), et tellement excitant !

Ca y est, nous allions enfin devenir parents !