Notre séjour à la maternité a duré presque 5 jours. Nous avons eu beaucoup de chance, car le papa a pu rester avec moi tout du long. On a pu vivre ensemble les premiers instants avec bébé, et je m’estime très chanceuse. Je sais que peu de maternités acceptent les papas la nuit, et en cette période de coronavirus, les papas ne sont même plus toujours admis dans les salles d’accouchement.

Durant notre séjour, nous avons aussi pu profiter de quelques visites de nos proches, encore à Rennes à ce moment : nos parents à tous les deux, le frère et la petite soeur de mon amoureux, ainsi que ma cousine ! Cela était très émouvant de leur présenter notre fils, même si on était totalement dans le gaz les jours ayant suivi l’accouchement.

Nous avons été très bien entourés, grâce à une équipe encore une fois parfaite et très engagée. Je remercie sincèrement toute l’équipe de l’hôpital qui nous a accompagné tout au long de notre parcours, tous ont été parfaits et d’un soutien très précieux ❤️.

La valise de maternité

En prévision de ce séjour, voici ce que j’avais prévu et qui m’a été nécessaire pendant ces quelques jours à la maternité.

Le sac de salle d’accouchement

  • de quoi s’occuper

J’avais pris un livre mais honnêtement, je n’avais pas la tête à lire en salle d’accouchement. J’ai surtout utilisé mon téléphone, mis un peu de musique, appelé mes parents et ai dormi. Personnellement, c’était suffisant !

  • des affaires pour bébé

J’avais préparé deux petits sacs : 1 en taille naissance, 1 en taille 1 mois avec un body, un pyjama, un petit bonnet (qui a finalement été inutile au moment de la naissance car la maternité en fournit un), une couche (pareil, inutile car la maternité les fournit)

  • de quoi grignoter

Pour le papa seulement, car pour la maman, ce n’est pas possible lorsque l’accouchement est imminent ! Par contre j’avais pris pour moi du jus de pommes qui a été très agréable à boire pendant le travail. La maternité proposait un peu d’eau et de sirop, mais le jus de pommes est un peu plus sucré et donne le sentiment de récupérer un peu d’énergie. J’avais également pris des pièces pour le papa pour se chercher des boissons chaudes au distributeur, mais il n’en a pas eu l’utilité finalement.

La valise de maternité

Pour le bébé :

– 8 bodies qui s’ouvrent sur l’avant
– 8 pyjamas
– 2 brassières en laine / petits pulls qui s’ouvrent par l’avant
– 2 petits bonnets en tissu de naissance
– 2 langes ou bavoirs

pour sa sortie :
– 1 petit bonnet en laine
– des petites chaussettes en laine
– un manteau
– une petite couverture en laine (à mettre sur lui dans le cosy en dégageant bien le haut du corps)

Les couches étaient fournies par la maternité, ainsi que le gel nettoyant, les dosettes de sérum physiologiques et le petit nettoyant du cordon.

Pour maman :

– des vieilles culottes ou des slips jetables (les meilleures culottes jetables sont les Tena qui sont très confortables)
– des serviettes hygiéniques de maternité (la maternité en fournit un paquet, ce qui n’est pas assez) – il les faut basiques, toutes blanches, sans gel ni rien pour éviter toute irritation. De mon côté, j’ai pris les Ruby.
– un gel lavant doux (la maternité me l’avait fourni mais ce n’est peut-être pas le cas de toutes)
– le nécessaire de toilette
– un peu de maquillage pour celles qui le souhaitent (personnellement, je n’ai pas touché à ma trousse de maquillage faute de temps, mais ça peut aider à se sentir mieux)
– un peignoir
– 2 pyjamas confortables mais jolis
– 2 pulls cache-coeur, très pratiques pour celles qui souhaitent allaiter
– 3 leggings noirs (dont 2 de grossesse)
– des culottes
– 2 soutien-gorges d’allaitement
– des chaussettes

et aussi

des fruits frais de saison, du chocolat et des petits fruits secs ! ou des gâteaux un peu cracra mais bons pour le moral
un livre (là on a un peu plus l’envie, mais pas forcément beaucoup de temps 😜)

Mon chéri avait aussi amené la Switch, ce qui était assez chouette aussi pour se détendre.

L’accompagnement post partum

Contrôles médicaux et post-partum

A notre arrivée dans la chambre, nous avons pu manger un petit bout avant d’aller nous coucher. On ne va pas se mentir, c’est vraiment mauvais la nourriture d’hôpital, mais après une journée à boire de l’eau et du jus de pommes, c’était très appréciable !
La première nuit, bébé était très fatigué après sa naissance et a plutôt bien dormi après une petite tétée de colostrum.

Comme j’ai fait une poussée de fièvre pendant l’accouchement, nous avons eu un contrôle renforcé avec prise de température et d’antibiotiques en préventif pendant 3 jours afin d’éviter d’éventuelles infections. J’ai aussi eu des contrôles réguliers de la tension, comme toutes les mamans, et aussi car j’ai fait un petit malaise vagal quand la sage-femme a essayé de me lever après l’accouchement.
Donc, toutes les deux heures, Hugo et moi avions des contrôles différents : la température, le rythme cardiaque, la prise d’antibiotiques, contrôle de la remise en place de l’utérus etc.

Côté post partum, il y a bien sûr les lochies, ces saignements importants qui nécessitent de porter et changer très régulièrement de vilaines serviettes de maternité. Pour ma part, les saignements se sont estompés au bout de quelques jours, mais on duré une quinzaine de jours.

Le lendemain de l’accouchement, j’ai eu une petite complication : l’impossibilité d’uriner. Cela peut être un effet secondaire de la péridurale, mais je n’en avais pas été informée. Du coup, toutes les quatre heures, une sage-femme venait m’installer une sonde pour vider la vessie. Elle m’a demandé de boire aussi beaucoup de coca (!) et d’eau, de marcher dans le hall de la maternité (j’avoue que le lendemain de l’accouchement, c’était un peu violent pour moi, surtout qu’on ne se sent pas au top, avec mon legging noir, mon slip jetable et ma grosse serviette de maternité, c’était pas beau à voir !). Au bout de  24h, j’ai enfin pu à nouveau aller aux toilettes, mais j’avoue avoir mal vécu ce moment pour lequel je n’étais pas du tout préparée. Et du coup, j’ai aussi loupé le premier tuto de l’auxiliaire de vie sur la toilette quotidienne de bébé car je devais me forcer à aller aux toilettes à ce moment… bref, ce n’était pas chouette

Autre surprise, l’oedème vaginal, qui m’a paru énorme la première fois que je suis allée aux toilettes. A la fin du séjour, une sage-femme me l’a montré avec un miroir, et la réalité était en fait moins inquiétante ! Tout s’était bien remis en place. Mes déchirures sont restées encore un peu douloureuses, mais cela s’est estompé au fil des semaines.

Durant les 5 jours à la maternité, les sages-femmes examinaient et palpaient mon ventre afin de vérifier la bonne remise en place de l’utérus. Tout s’est bien passé de ce côté.

Après la quatrième journée, nous avons eu un peu moins de contrôle et avons davantage pu nous reposer, et profiter d’être juste à trois, même si ce repos était court. En effet, les nuitées sont devenues de plus en plus courtes avec bébé dès la deuxième nuit 🤣.

Comme Hugo ne prenait pas assez de poids les premiers, nous sommes restés une journée supplémentaire à la maternité. Cela nous a permis de davantage nous rassurer sur les soins et d’être plus à l’aise avec Hugo. Par contre, c’était un séjour très peu reposant. D’ailleurs, j’ai eu beaucoup de mal à réaliser durant le séjour que j’étais maman, car nous n’avons pas eu le temps de nous reposer et de prendre le temps de se découvrir. C’est vraiment une fois à la maison que j’ai pu réaliser tout ce qui s’était passé ces cinq derniers jours, et profiter vraiment de la rencontre avec mon fils chéri ❤️.

Ce qu’on a appris pendant ce séjour

Ce séjour nous a aussi permis d’apprendre à prendre soin de notre fils avec :

  • le bain, moment très stressant (et qui le reste encore un peu aujourd’hui, même si j’arrive à le lui donner seule maintenant). Comme nous sommes restés plus longtemps, nous avons pu donner deux bains à notre fils, avec l’aide de l’auxiliaire de puériculture.
  • le change : pas évident non plus au début, mais comme les couches sont à changer très régulièrement, on prend finalement plus vite le pli.
  • la prise de température : au niveau du cou (mais je trouve que c’est moins fiable), et en anal. La température normale est 36,5°C et 37,5°C Et surtout qu’il faut la contrôler régulièrement et aller aux urgences en cas de température supérieure à 38°C avant les 3 mois de bébé.
  • le soin du cordon ombilical : comment le nettoyer, positionner la couche pour ne pas empêcher la cicatrisation etc. Ce moment nous stressait aussi. Lorsqu’il est tombé, nous en étions ravis !

Et aussi :

  • la mise au sein : le soutien de l’équipe a été primordial dans ma poursuite de l’allaitement. Ils m’ont aidé à mettre bébé au sein (et cela peut être souvent), trouver des positions confortables, m’ont rassuré sur les premières douleurs qui s’estompent ensuite. J’ai été à un moment tentée d’utiliser des bouts de sein mais ils m’en ont dissuadé car la prise au sein de bébé était bonne (et cela l’aurait perturbé). Bref, cela a été très bénéfique de pouvoir poser toutes mes questions. Hugo pleurait parfois sans que je comprenne pourquoi, et il voulait en fait être au sein à nouveau. J’ai pu apprendre que l’allaitement à la demande n’était pas calqué sur des horaires, et que bébé pouvait réclamer le sein 10 minutes après l’avoir pris 😅 ! Et ils ont aussi été très présents pendant la nuit de Java où Hugo cherchait le sein quasiment toute la nuit. C’est très épuisant… mais très important pour la lactation.
  • le peau à peau : un moment très beau avec bébé, qui permet de le réchauffer lorsque sa température est basse, et de stimuler son appétit, s’il ne tète pas assez. Nous avons poursuivi un peu le peau à peau à la maison lors du premier mois. Mais comme Hugo est né en plein hiver, on ne le faisait pas trop pour qu’il ne prenne pas froid et avons rapidement préféré le portage qui permettait de le garder contre nous sans avoir à le déshabiller.