Après deux mois d’absence (c’était la reprise du travail et n’ai pas réussi à trouver du temps pour moi…), je peux enfin réécrire quelques articles pendant mes congés d’été.

Cet article concerne justement la reprise du travail et la séparation avec son petit bébé.

Pour ma part, elle a eu lieu début juin, mais dans des conditions plutôt privilégiées. Avec le coronavirus et la mise en place du télétravail dans mon entreprise, j’ai eu la chance de pouvoir travailler un jour et demi au bureau, et deux jours et demi à la maison. Mon fils avait alors 5 mois.

Le papa a pris le relais avec Hugo pendant cette journée et demi, et je rentrais vite les midis pour poursuivre l’allaitement de mon fils.

La première journée (malgré le retour à la maison pour la pause déjeuner / tétée) a été assez dure pour mon fils et moi car c’était la toute première fois que nous étions séparés si longtemps. Le temps m’a paru long, et je n’ai jamais marché aussi vite au retour du travail pour retrouver mon fils. Mon compagnon m’a dit que le comportement d’Hugo avait changé en journée. Cela s’est arrangé rapidement au fil des jours, et la deuxième semaine de travail et de séparation a été plus facile pour nous deux.

Bien que la séparation soit un moment difficile, cette reprise a eu quelques points positifs :

  • retrouver ses collègues préférés ! Les premiers mois avec bébé, on peut parfois se sentir assez isolée si l’on ne s’autorise pas quelques sorties, ou si on est confinée… De mon côté, j’ai la chance d’avoir une amie voisine et jeune maman, et nous avons pu nous soutenir l’une et l’autre pendant mon congé maternité. Mais pendant le confinement, même notre cocon à trois était très rassurant, les contacts extérieurs nous ont parfois manqué.
  • retrouver une activité professionnelle. Là aussi, cela fait du bien de s’évader un petit peu de la maternité, de réfléchir à des choses nouvelles. Pendant mon congé maternité et mon congé parental, je me suis exclusivement concentrée sur mon nouveau rôle de maman, et le fait de repenser à autre chose fait du bien.
  • la garde par le papa. Lorsque je travaillais au bureau, mon conjoint s’est occupé de notre fils, et a pu expérimenter le travail de parent au foyer, ses difficultés, ses joies. Je trouve génial qu’ils aient pu avoir du temps rien que pour eux, cela les a beaucoup rapprochés. Cela a permis aussi à mon conjoint de comprendre l’énergie et le temps que demande un enfant toute la journée.

Même si les conditions ont permis une séparation en douceur, cela a été très sportif de combiner travail au bureau, télétravail avec un bébé (il a fallu trouver un rythme et profiter des siestes pour avancer à 200% sur les dossiers), la poursuite de l’allaitement avec les allers-retours en toute vitesse le midi, les tirages de lait au toilette (avant de réussi à espacer les tétées), sans compter la gestion du quotidien avec la tenue de la maison, préparation des repas etc, le tout profitant de mon fils. Cette période a été très mouvementée, et je n’ai pas réussi à trouver un rythme qui me convienne. Cela a été d’autant plus sur que les nuits de mon fils se sont agitées davantage. Les nuits étaient déjà entrecoupées de deux réveils, mais ma reprise a multiplié par deux leur nombre. Mon 80% m’a permis de me reposer un peu lors de mes week-ends de trois jours car j’ai repris les siestes avec mon fils. Sans ça, je crois qu’il aurait été très compliqué de tenir la cadence.

En juillet, j’ai eu un déplacement qui ne m’a pas permis de rentrer le midi. Nous en avons donc profité pour introduire le premier biberon de lait infantile. Nous y allons tout doucement dans le sevrage. Actuellement, soit presque un mois et demi après le début de l’allaitement mixte, nous avons seulement supprimé les tétées de la journée, et je continue à allaiter mon fils le matin, en soirée, ainsi que la nuit. L’idée serait qu’on arrête l’allaitement à la fin du mois, mais j’avoue ne pas être encore très sûre de ce choix.

A la rentrée, Hugo sera gardé par une assistante maternelle. Nous avons eu un coup de coeur pour elle et espérons que tout se passera au mieux. Je suis un peu inquiète car le début de la garde interviendra à ses 8 mois, soit pendant la dite période d’angoisse de la séparation, et j’ai peur que cela le perturbe. Il s’agira aussi de la toute première garde par quelqu’un d’extérieur. Nous sommes confiants car le contact a été très simple et rassurant, mais cela représente une grande étape pour nous tous. Il sera gardé trois jours et demi dans la semaine. Notre assistante maternelle ne travaillant pas les mercredis après-midi, ce sera le papa qui profitera des mercredis après-midi avec notre fils. De mon côté, je reprendrai le travail au bureau, toujours à 80%, avec mes vendredis en off pour profiter d’Hugo et avancer sur le travail ménager. J’ai demandé à condenser au maximum mes horaires (avec la réduction de mes pauses le midi), afin de profiter de mon fils un maximum le soir. J’espère que d’ici là les nuits seront meilleures, car la fatigue commence à s’installer et à me fragiliser moralement. Et l’automne s’annonçant très dense côté travail, j’ai peur de ne pas réussir sur tous les fronts… Bref, affaire à suivre !

D’ici là, je profite au maximum de mon fils pendant ces vacances estivales 🥰